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Trek du Salkantay - 2 au 6 Juin

Mon patron m'envoie faire le trek du Salkantay, pour que je lui ramène une belle vidéo. J'attends ça depuis deux mois, depuis que j'ai acheté les billets du Machu Picchu et surtout du Huayna Picchu ! Du coup, grande excitation le jour d'avant (en plus deux jours avant, mon chef m'envoie faire le trek de la Montagne Arc-en-ciel, à 5200m et avec ma trachéïte, j'avais un peu peur de ce que ça allait donner....)

 

Jour 1 : 

Réveil à 3h45, le guide m'avait dit qu'il était plutôt à l'heure (contrairement à tous les péruviens), j'avais du mal à le croire mais au cas où.... A 4h30 du matin, je sors dans la rue dans le froid hivernal de Cusco (vers 5 degrés) Je le retrouve dans ma rue et on marche jusqu'au van. Après avoir récupéré les 3 autres clients, on conduit durant 3heures jusqu'au départ du trek. En passant, on passe par Mollepata pour faire les derniers achats. La place est magnifique à 7h du matin avec ce grand arbre en plein milieu et toutes ses "mamacitas" vendant leurs fruits et petits déjeuners. 

On arrive enfin à Soraypampa, le départ du trek. Après un petit déjeuner royal (préparé par le chef, Hugo), on se lance dans la montée dans la marche, juste pour aller voir un magnifique lac. Après la montée (un peu laborieuse, 4000 mètres, mon organisme n'est pas encore très bien habitué...), on arrive dans ce magnifique lac. L'un des clients, Eric, venant de Suède, décide d'aller se baigner entièrement. Par esprit de compétition (et de fierté un peu aussi...), j'ai décidé d'y aller aussi.... Je suis arrivée jusqu'à la taille et je peux être fière de moi tant l'eau était glacée (venant directement d'un glacier, j'aurais du m'y attendre). On redescent ensuite, on prend un bon déjeuner et on commence à marcher. La montée est facile au début, avec un beau soleil. Vers 4h, cela commence à être beaucoup pus difficile, plus on monte, plus la pente est rude, l'ombre et le froid s'installe et l'oxygène se fait désirer ardemment...

Malheureusement, à midi, le chef ayant préparé un "mango ceviche" sans poisson mais avec beaucoup de citrons, pour être polie j'en ai mangé, grave erreur... Ne pouvant pas supporter le citron, je finis par l'apprendre la dernière heure de la montée. Et c'est tremblant que j'arrive au premier campement : Suyrrococha à 4400 mètres d'altitude, juste en face du glacier du Salkantay. 

Le chef me prépare un "thé spécial" (thé toasté avec pleins d'herbes) pour mes problèmes digestifs. On est accueillis encore par  beaucoup de nourritures. Après le repas, je reste à discuter avec l'équipe (tous très timides, sauf le guide, Wilber) et j'admire les étoiles, dans un ciel très pure comme on en voit rarement à Paris. 

Jour 2 : 

Réveillée en meilleure forme à 6h par un thé à la coca, on amorce la montée à 7H, afin que les autres groupes, ayant un campement plus bas, ne nous rattrape pas trop vite.  Après une heure de montée, on arrive au col du Salkantay, 4600m. Après multitude de photos, Wilber nous fait monter un peu plus et remercier la "Pachamama", terre mère, par un cérémonie, en offrant 3 feuilles de coca (tous les mondes) et en construisant une petite tour de pierre.

On marche ensuite une demi-heure et on arrive au Lac du Salkantay, d'un bleu quasi turquoise. 

La descente est plus facile, bien qu'étant très maladroite, je manque de tomber à maintes reprises... Après 3h de descente, on arrive à l'endroit du déjeuner. Lomo Saltado au menu, pour nous récompenser de nos efforts. 

Durant la descente de l'après midi, on commence à voir le changement, la montagne et son paysage rocailleux et désertique laisse place à des forêts entières, des chutes d'eaux et des fruits exotiques qui commencent à apparaître.

On arrive enfin à Colcapampa, le deuxième campement. Le chef nous prépare un repas et un gâteau au chocolat grâce au four sur place. 

Jour 3 : 

Le troisième jour, le réveil se fait un peu plus tard, car l'équipe à oublié leurs réveils.... A 5h30, réveillée par mes piqûres de moustiques, je sors admirer le lever du soleil pendant que tous le monde se prépare. Le campement est situé sur un flan d'un canyon. Le petit déjeuner se fait rapide, on commence à marcher, sur les bords du canyon, dans des petits sentiers de moins d'un mètre, montant et descendant (mais à 3000mètres c'est plus simple qu'à 4000...), tout en suivant toujours le canyon. Sur la route, des arbres fruitiers à profusions : grenades, papayes, fruits de la passion, melon, plantations de bananiers, de café, et à chaque arrêt (comme la route est connue, il est à beaucoup d'aires de repos), on peut acheter des fruits ou du miel. 

On marche comme ça jusqu'à la Playa (malheureusement, juste un torrent de montagnes très fort dans lequel il est dangereux de se baigner....)

Après le repas, où le chef nous prépare un Aji de Gallina, on recommence la marche.  Notre but ? Les ruines de Llactapata, le mirador de Machu Picchu. Pour cela ? On doit juste grimper la montagne via un ancien chemin Inca. Deux personnes de l'équipe viennent avec nous pour porter nos affaires (les chevaux ne sont pas autorisés car peuvent abîmer le sentier). Ils portent jusqu'à 15 kilos par personne (dans le chemin de l'Inca, c'est 30 kilos...) et sont bien plus en formes que nous (que moi en tout cas...). La montée est compliquée pour moi, mon rhume se fait un peu plus fort et la montée est dure, surtout la dernière heure. Arrivée à Llactapta, on admire le coucher du soleil sur les fameuses ruines de Machu Picchu. 

Ce soir là, on dîne au restaurant du camping et Wilber nous explique beaucoup de choses sur les différentes villes de la Vallée Sacrée. Notamment sa théorie : ses villes représente la carte du ciel et des constellations : Cusco est en forme de Puma, Ollantaytambo de Llama et Machu Picchu de Condor. Où est donc le serpent, symbole d'intelligence ? La rivière sacrée des Incas, la rivière Urubamba. 

Jour 4 : 

Ce jour ci, réveil à 6h, pour voir le lever du soleil sur Machu Picchu. On descent ensuite, après le petit-déjeuner, jusqu'à Hidroelectrica. Mes pieds sont en sang, je manque de tomber, mais le guide me suit (ayant un peu pitié de moi...). La descente, jusqu'à la rivière, dure environ 3h. A Hidroelectrica, on retrouve le chef (qui y était partie directement, sans passer par Llactapata), on déjeune et on fait une cérémonie pour remercier l'équipe et donner les pourboires. On fait un pot commun de tous le groupe. 

En moyenne : 160 soles pour le chef, 80 soles pour l'assistant du chef et 60 soles pour les porteurs/cowboy.

 

On marche ensuite le long de la voie de train environ 3h, jusqu'à Aguas Calientes. Car aucune route ne relie Aguas Calientes à hidroelectrica et le train est à 10 dollars américain. Le chemin est rocailleux mais il est facile de marcher sur les planches de la voie du train. Le chemin est bordé d'un torrent de montagne et la végétation est assez luxuriante.

On arrive à Aguas Calientes, les autres vont à l'auberge de jeunesse Machu Picchu et le guide m'aide à trouver un hôtel moins cher, mais avec une douche chaude ! 

Après une bonne douche chaude, je me balade dans la ville et décide d'aller aux bains thermaux. 

Après une heure de détente dans les bains, on dîne à l'hôtel et on décide d'aller le plus tôt possible au Machu Picchu.

Jour 5 : 

4h30, Willber vient toquer à ma porte pour me réveiller. 5h, on fait la queue incroyablement longue, pour pouvoir avoir un des premiers bus de 5h30. Le but ? Voir le lever de soleil sur l'un des sites les plus connus, Machu Picchu. Objectif un peu raté car le site est entièrement couvert par la brume quand on arrive. Néanmoins, Wilber commence ses 2h d'explications. On apprend notamment que le site est réservé à l'élite, chercheurs, scientifiques, astronomes. On y choisissait notamment le futur "Inca" (équivalent de roi), parmis tous les enfants de l'Inca (et les péruviens aiment beaucoup avoir pleins d'enfants...). Ce n'était pas le plus vieux à être choisi mais le plus intelligent !  Machu Picchu à été découvert dans les années 1900 par Hiram Bigham, mais le site était déjà connus de français et d'allemands. 

Il nous fait visiter les sites les plus importants et nous explique l'architecture incroyables de ce site ! Bien sur, les temples ont l'architecture la plus incroyable, avec des pierres polies et taillés à la perfection. 

A 9h, après avoir dit au revoir au guide. On amorce la queue pour Huayna Picchu. Seulement 400 personnes par jour afin de conserver ce site, 200 entrent de 7h à 8h et 200 autres de 10h à 11h, autant dire qu'on était pas les premiers à attendrent. Très vite, je perd Eric et Svea et monte à mon rythme. Les escaliers sont pentues et les marches hautes et déformés. Néanmoins, après 35 min j'arrive au sommet. Du haut, magnifique vue de la vallée et de Machu Picchu et beaucoup de personnes prenant des photos. On a même assister une demande en mariage au sommet. 

Je redescent après avoir visiter l'observatoire et décide d'aller jusqu'au pont d eL'Inca, un pont en bois (fermé au public), surplombant un canyon. 8 ans auparavant, j'y étais venue avec ma famille et avait pris une photo sur une roche surplombant le vide.  

Après cette demi-heure, je décide, avec un argentin rencontré sur la route, d'aller me promener jusqu'à la porte du soleil, premier vue que les randonneurs de l'Inca trail ont de Machu Picchu. 

Je rescedent ensuite, en bus (12US$ pour ceux qui veulent savoir) prend le train jusqu'à Ollantaytambo, puis un van collectif et arrive à Cusco bien fatiguée à 22h. 

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